vendredi 31 août 2012

Le Québec, les immigrants, le malaise


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Ellis Island, jadis…
C’est passé inaperçu, ou presque, parce que la série a été publiée entre Noël et le Jour de l’an : le Toronto Star s’est penché sur le rapport entre le Québec et les immigrants, trois ans après le début de la crise des accommodements raisonnables. Et si un mot peut résumer cette relation, c’est celui-ci : malaise.
Quand on traite d’immigration et de minorités, depuis quelques années, c’est principalement sous la lorgnette du Québécois de souche. Comment se sent le Québécois devant les cabanes à sucre qui se plient aux demandes des immigrants ? Que pense la Québécoise de la musulmane portant le voile ? Et quelles sont les formes bizarres des cauchemars particuliers des gens d’Hérouxville ?
Le journaliste Andrew Chung (transparence totale : Andrew, « bureau chief » du Star pour le Québec, travaille de La Presse) regarde la problématique de l’autre côté, celui de l’immigrant. Le premier papier de la série s’attarde à ce qui est probablement le meilleur critère d’intégration dans une société : le travail. Or, note Chung, se trouver un job quand on est immigrant, au Québec, est difficile. Bien sûr, on peut dire que c’est difficile de se trouver un job pour n’importe quel immigrant qui débarque dans n’importe quel pays. Mais pourquoi est-ce plus difficile pour un nouvel arrivant de se trouver un job au Québec qu’en Ontario ou en Colombie-Britannique ? Parce que c’est bel et bien le cas. Dans toutes les catégories d’immigrants (arrivé depuis moins de cinq ans ; entre cinq et dix ans et plus de dix ans), le Québec affiche un taux de chômage supérieur à celui de la Colombie-Britannique et de l’Ontario. Pourquoi ?

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